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La météorologie

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Origines, histoire

La météorologie remonte certainement au développement de l'agriculture (révolution néolithique) voire à l'époque des chasseurs-cueilleurs. Les premiers développements certains datent des Egyptiens qui peuvent annoncer, grâce aux nilomètres, la crue du Nil ou des Hindous, qui peuvent prévoir le début de la mousson. Les plus avancés restent cependant les Chinois, qui maîtrisent déjà les instruments de mesure météo (vent, hygrométrie, pluie). L'Asie, du fait de ses phénomènes météo dangereux ou importants (cyclones, moussons) restera une terre apte aux observations en la matière. Une science rationnelle apparaît, enfin, chez les Grecs, qui débarassent la météorologie de ses aspects magiques et astrologiques. La météorologie était importante pour la navigation grecque. Certains auteurs développèrent une théorie des zones climatiques. Et, surtout, Aristote (vers 330) mit en oeuvre les premières descriptions fondées des phénomènes météo, dont le cycle de l'eau. Ces "Météorologiques" d'Aristote deviennent la base et la référence et peu de choses apparaissent ensuite (Philon de Byzance, au IIème siècle avant notre ère, pose les bases du thermomètre; Germanicus, un astronome latin du Ier siècle avt. J.-C. définit les quatres saisons sur la base des équinoxes et de solstices). La météorologie, ensuite, ne fait que décliner, pour aboutir au Moyen Age occidental et une forme d'obscurantisme en la matière (Bède le Vénérable, par exemple). L'époque est également à l'astrométéorologie, liant prévisions météo et zodiaque, sur la base des travaux de Ptolémée. Seuls les Arabes (Al Kindi au IXème siècle, As-Safa à la fin du Xème siècle, ou Avicenne, qui invente le thermomètre, par exemple) maintiennent le flambeau de l'aristotélisme et permettent que les idées d'Aristote passent à l'Occident (Bacon, par exemple, en Angleterre; mais les instruments de mesure n'existent pas, sauf la girouette des clochers)

Ce sera donc l'ère Moderne, avec la révolution scientifique, qui amènera le renouveau de la science météorologique, essentiellement, d'ailleurs, par le biais du développement d'une instrumentation adéquate. Se mettent alors en place la théorisation des phénomènes, la mise en place de réseaux, qui permettent l'échange de connaissances entre savants et l'invention des ballons, qui permet, dès le XVIIIème siècle, l'exploration de l'atmosphère. Ce seront, jusqu'à aujourd'hui, les bases du développement scientifique de la météorologie

Les dictons populaires

La sagesse populaire, sans doute dès le Moyen Age voire avant (celle des paysans ou des marins) aboutit, en Occident ainsi qu'ailleurs à l'établissement des dictons météorologiques, fondés sur une connaissance empirique (ciel, plantes, animaux, etc.). Ces dictons sont également reliés aux saints du catholicisme. Dans l'espace germanique, ce sera un ouvrage d'Albert le Grand, vers 1230, qui sera la première référence aux dictons météo locaux

Les Carolingiens

A l'époque carolingienne, on retiendra l'effort que fit Charlemagne pour renommer les mois de l'année, ou pour définir les vents principaux et créer la "rose des vents", nommant douze vents, au lieu de quatre jusqu'alors chez les Francs. L'astrométéorologie existe depuis les Mérovingiens. On peut penser que les dictons météo se perpétuaient à l'époque puisque déjà attestés, pour l'Occident, chez les Grecs et les Romains. On peut supposer qu'étant donné l'étendue du monde franc, les dictons devaient varier selon les régions

A l'encontre de la dénomination romaine des mois, Charlemagne, s'efforça de mettre en oeuvre un calendrier de 12 mois en phase avec les activités agricoles -un peu comme le fera plus tard le calendrier de la Révolution française- et nommés en langue franque: "Wintarmanoth" (pour janvier; "le mois de l'hiver"), "Hornung" (pour février; "le mois de la neige"), "Lentzinmanoth" (pour mars; "le mois où les jours s'allongent"), "Ostarmanoth" (pour avril; "le mois de Pâques", ou référence à la déesse germanique "Ostara" ou "Austro"), "Winnemanoth" (pour mai; "le mois des prés"), "Brachmanoth" (pour juin; "le mois où un champ est en jachère), "Hewimanoth" (pour juillet; "le mois du (deuxième) foin"), "Aranmanoth" (pour août; "le mois des récoltes [de céréales]"), "Witumanoth" (pour septembre; "le mois où l'on coupe le bois pour l'hiver"), "Windumemanoth" (pour octobre; "le mois de la vendange"), "Herbistmanoth" (pour novembre; "le mois de l'automne" ou "le mois des récoltes") et "Heilagmanoth" (pour décembre; "le mois sacré" (de la naissance du Christ; mais aussi, sans doute, rappel d'une fête germanique du solstice). Charlemagne, de plus, avait fait commencer l'année, selon l'usage de l'Italie, à Noël alors que les Francs, depuis leur installation en Gaule, avaient imposé la coutume qu'elle commence en mars (soit le 1er, soit le 25). Cela fuit suivi aux VIIIème et IXème siècles puis fut abandonné au Xème siècle (deux systèmes, alors cohabitèrent: le début de l'année le 1er janvier, ou à Pâques -ce qui amènera ensuite à la seule prééminence de Pâques (pour le Nord de la France))

Website Manager: G. Guichard, site Learning and Knowledge In the Carolingian Times / Erudition et savoir à l'époque carolingienne, http://schoolsempir.6te.net. Page Editor: G. Guichard. last edited: 12/28/2010. contact us at geguicha@outlook.com
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